Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
16 avril 2011 6 16 /04 /avril /2011 16:55

Il y a quelques jours, j’ai lu un texte décisif dans la création de ce blog. C’était un texte sur le style, c’était un billet de blog sur le style, c’était un billet sur le style écrit par un ami. Son blog à lui, ça aurait pu être le mien. J’aime son titre, simple, efficace, qui claque.

 

Mais c’est le sien. Ce sont ses mots, sa vie, ses inspirations, ses respirations.

Il se trouve que j’écris moi aussi. Et si je persévère, c'est sans doute un peu grâce à lui. Le texte le plus long que j’ai écrit, que j’ai parfois (dans des moments d’égarements) la prétention d’appeler « roman », jamais je ne l’aurais terminé sans ses encouragements. Ca me fait une belle jambe me direz-vous, d'avoir un roman mort sur mon disque dur...

 

Pour être tout à fait honnête, cette histoire de blog, c’est une assez longue histoire. Au commencement il y avait quelque chose de latent, d’imminent. J'avais très envie de me lancer, j’allais le faire, dans un futur plus ou moins proche, plus ou moins lointain selon le point de vue. Selon l’humeur aussi.

Un soir, alors que j’étais découragée de ne pas avoir les retours escomptés auprès des éditeurs que j’avais eu la prétention de solliciter, un autre ami, décidément, m’a conseillé de tenir un blog. L'idée c'était qu'un blog ça rend visible l'invisible.

 

Selon lui un blog, c'était simple, rapide, efficace.

Selon moi c’était compliqué un blog. Peut-être rapide et efficace lorsqu’on avait déjà un nom, à la limite, mais peu crédible, anecdotique, voire pathétique pour quelqu’un de transparent.

Et puis il l’a fait, il est arrivé, En Beauté.

Il était beau, élégant, je crois que j’étais jalouse, oui. Il l’avait fait avant moi (j'étais grillée). Mais en toute légitimité puisque lui c’était son métier. Pas le mien. Enfin si, mais non…

J’ai aimé la forme courte du billet de blog. J’ai aimé que les digressions soient possibles, j’ai aimé le regarder sauter du coq à l’âne, comme ça, sans scrupule, j’ai trouvé que c’était toujours juste, toujours bon.

Et comme à chaque fois que je lis un texte de Diastème j’ai eu envie de lui répondre, de plus en plus, d’en écrire des tartines. Oui, lire Diastème me donne envie d’écrire, c'est comme ça. Une question de proximité sans doute. J’y reviendrai un autre jour, je vous expliquerai, peut-être. 

Il se trouve que cette fois là, j’ai décidé de me lancer. Oui, cette fois j’ai sauté le pas.


Et comme ma vie n’est pas aussi trépidante que la sienne, j’ai même décidé que j’inventerai aussi parfois. Alors non, ne prenez pas tout ce que vous lirez ici au pied de la lettre. C’est avant tout un exercice de style, pour le plaisir le poser des mots les uns à la suite des autres. Parce que c’est ce que j’aime le style, la petite musique des mots mis bout à bout.

 

C’est donc ce billet sur le style qui m’a décidé. C’est un beau sujet le style.

 

D’ailleurs, je lui répondrai à Diastème, promis, dans un prochain billet je donnerai ma conception du style.

Toutes ces circonvolutions pour introduire un pauvre blog, ça commence mal me direz-vous.

Je vous répondrai qu’il me semblait important d’expliquer d’où il vient, et où il va.

 

 

 

Partager cet article
Repost0

Avant-propos

"C’est fou, le pouvoir de diversion d’un homme que son travail ennuie, intimide ou embarrasse : travaillant à la campagne (à quoi? à me relire, hélas!), voici la liste des diversions que je suscite toutes les cinq minutes: vaporiser une mouche, me couper les ongles, manger une prune, aller pisser, vérifier si l’eau du robinet est toujours boueuse (il y a eu une panne d’eau aujourd’hui), aller chez le pharmacien, descendre au jardin voir combien de brugnons ont mûri sur l’arbre, regarder le journal de radio, bricoler un dispositif pour tenir mes paperolles, etc. : je drague.

(La drague relève de cette passion que Fourier appelait la Variante, l’Alternante, la Papillonne.)"

Roland Barthes par Roland Barthes

Archives