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13 mars 2012 2 13 /03 /mars /2012 22:18
oslo.PNGSilence radio depuis un certain temps, on me le fait gentiment remarquer, et j’avoue que cela me fait plaisir : certains suivent, indéniablement, et ça c’est réjouissant !

 

 

D’autres projets d’écriture en cours en ce moment, un peu de mal à être partout à la fois, à changer d’ambiance, de registre : mais je vais essayer de revenir à davantage d’assiduité, je ne promets pas d’y arriver car j’aime tenir mes promesses, mais je promets d’essayer, c’est plus honnête…


J’aurais pu écrire un billet sur les trucs bizarres de la vie, sur un truc un peu dépassant en fait, mais trop personnel, trop pour en parler ici, peut-être même trop pour en parler tout court, un truc vraiment déconcertant.

 

Mais non.

 

J’aurais aussi pu écrire sur les gens autour, ceux qui me touchent, qui me font avancer, qui me rassurent, que j’admire, ces gens si importants que je ne vois pas assez : je trouve ça compliqué, je pense beaucoup à ces liens inclassables, forts, qui me rattachent à des personnes auxquelles je tiens beaucoup. Ces gens me manquent tout simplement, peut-être parce qu’ils n’ont pas de place clairement identifiée dans ma vie. En écrivant cela je pense à quelqu’un en particulier, bien sûr, à une personne que j’aime, à laquelle je tiens énormément, que je connais depuis plusieurs années maintenant mais que je ne vois ou n’aperçois que trop peu souvent. Cela me rend triste, je sais qu’il n’y a rien à faire, rien à dire, qu’il faut juste arrêter de réfléchir, d’analyser, de chercher à comprendre, d'espérer plus.

 

Donc non plus.

 

Du coup j’ai plutôt envie de vous parler de choses légères, futiles, mais pas insipides pour autant : parlons bouffe par exemple. Je me disais ça l’autre jour, je constatais : je passe une très grosse partie de mon temps à parler de bouffe, à penser à ce que je vais manger bientôt, à manger en exposant trop bruyamment le plaisir que j’y prends (très incorrect, mais rassurez-vous, en société, je me tiens), et pourtant, il me semble n’avoir encore jamais évoqué cela ici. 

 

Je suis donc partie en Norvège et là-bas, j’ai mangé ; entre autres. Trop mangé. Je suis partie seulement quelques jours, faire une petite pause dans le froid, dans cette ville où les gens prennent le métro pour aller travailler mais aussi pour aller skier : plein centre ville, station Théâtre National, des chaussures de ski aux pieds, un sac à dos et une paire de skis à la main.

 

Je ne raconte pas souvent mes virées à l’étranger, mais après tout, pourquoi pas ? Bien envie de vous parler de certains trucs typiquement norvégiens et encore méconnus dans nos contrées, comme le Brunost, littéralement « fromage brun ». Les norvégiens mangent ce fromage bizarre que j’adore et qui ressemble à tout sauf à du fromage. Le Brunost ressemble à une espèce de bloc de savon, même couleur, même odeur, qui aurait un étrange goût de caramel. Il paraît que les français détestent, mais en ce qui me concerne, depuis mon premier voyage en Norvège il y a 28 ans, je me gave à chaque fois de ce truc bizarre qu’on ne trouve que là-bas. Matin, au petit déjeuner, midi, à la pause tartines, après-midi, à la troisième session de tartines. Les horaires des repas sont assez mouvants, la nature des repas aussi, ce qui est parfois compliqué à gérer : quand vous avez englouti toutes sortes de spécialités (gaufres avec des lamelles de ce fameux fromage dessus, crêpes au chocolat, Boller - des sortes de pains briochés aux raisins) gaiement et goulument à 16h, et que deux heures après, soit à 18h, on vous appelle à table pour le dîner, le vrai, le traditionnel, et qu’une marmite d’élan, par exemple et au hasard vous attend, je vous promets que même avec un estomac bien entrainé, c’est impossible de rester digne.

 

 

Quatre jours. 

 

J'ai survécu.

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Avant-propos

"C’est fou, le pouvoir de diversion d’un homme que son travail ennuie, intimide ou embarrasse : travaillant à la campagne (à quoi? à me relire, hélas!), voici la liste des diversions que je suscite toutes les cinq minutes: vaporiser une mouche, me couper les ongles, manger une prune, aller pisser, vérifier si l’eau du robinet est toujours boueuse (il y a eu une panne d’eau aujourd’hui), aller chez le pharmacien, descendre au jardin voir combien de brugnons ont mûri sur l’arbre, regarder le journal de radio, bricoler un dispositif pour tenir mes paperolles, etc. : je drague.

(La drague relève de cette passion que Fourier appelait la Variante, l’Alternante, la Papillonne.)"

Roland Barthes par Roland Barthes

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