Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
22 avril 2011 5 22 /04 /avril /2011 01:29

bernard menez rollip

« J’ai serré la main de Bernard Menez ! » À 11h23 ce matin j’ai reçu ce texto, je l’ai trouvé magique. Sur l’écran, il avait simplement cette phrase, rien d’autre.

À l’instant où je l’ai lue, j’ai su que j’en ferais un billet de blog. C’était une injonction, une évidence, cette succession de mots fonctionnait comme un titre que je trouvais superbement efficace.

Je ne savais pas bien ce que je pourrais y raconter dans ce billet. D’ailleurs j’avoue qu’au moment où je débute ce texte, je m’interroge encore…

« J’ai serré la main de Bernard Menez ! ». Des rires, bien sûr : Bernard Menez, ce grand acteur, ce chanteur de renommée hexagonale, cet homme politique de première ligne. 

En tout premier lieu j’adresse mon plus profond respect à la personne qui m’a envoyé ce délicieux message et me permets de lui donner un conseil à la hauteur d’un tel contexte : ne plus se laver la main, plus jamais. Bernard Menez quand même…

Si j’étais à votre place, je me poserais des questions sur le cadre de cette histoire : comment se retrouve-t-on avec un tel message sur son téléphone ? Pourquoi est-on amené à envoyer ce genre de message à quelqu’un?

La réponse est très simple : Bernard est un clin d’œil à lui tout seul, une plaisanterie entre mon amie et moi. À cause de son métier, que par souci de discrétion je tairai ici, mon amie Léa est parfois amenée à rencontrer des personnes connues ou reconnues, pour leur talent par exemple. Certaines figures, intrinsèquement second degré, émergent de la masse. L’idée même d’avoir affaire à eux porte en elle le ridicule et se trouve systématiquement à l’origine de railleries : Nelson Monfort par exemple fait partie de ce groupe de gens, Bernard Menez également.

Le meilleur d’entre tous, c’est Bernard Menez. Incontestablement et ce pour plein de raisons.  Léa est donc devenue une inconditionnelle de Bernard, tout particulièrement pour ses chansons cultes et ses performances au volant. Elle l’a ainsi vu s’engager à contre-courant dans une grosse artère parisienne en sens unique, hagard au volant d’une vieille voiture, sous les regards hilares ou médusés des passants.

Je sais aussi que quand BERNARD MENEZ s’affiche sur son téléphone, elle est prise de gloussements frénétiques avant de parvenir à décrocher, fébrile, une jolie mélodie à l’esprit. J’en profite pour vous rappeler que Bernard Menez est l’interprète de l’inoubliable chanson intitulée Jolie poupée : je me demande d’ailleurs si un artiste réussira un jour à rivaliser avec Bernard. Tous en cœur :

« Oh oh oh jolie poupée

sur mon doigt coupé

oh oh oh jolie poupée

tu me fais chanter

oh oh oh jolie poupée

sur mon doigt coupé

oh oh oh jolie poupée

bobo pas pleurer… »

(Pour les plus motivés d’entre vous, les paroles sont disponibles dans leur intégralité sur http://www.bide-et-musique.com/ véridique)

Mais aujourd’hui, par le plus grand des hasards, je viens de comprendre la véritable raison de la fascination qu’a développée Léa pour Bernard.  Une raison restée jusque-là cachée, peut-être même enfouie au plus profond de son inconscient, mais qui m’apparaît soudainement évidente. Tout est parti de cette photo que j’ai cherchée afin d’illustrer ce billet. En la regardant, je peux vous assurer qu’entre Léa et Bernard, c’est aussi, pour ne pas dire surtout, une histoire de paquet.

 

 Aussi étrange que cela puisse paraître, ma pauvre amie est obsédée par les paquets des hommes. Elle les cherche, les regarde, les scrute, les jauge, les juge même, en rit parfois, selon la nature de l’emballage.

 

Il faut savoir que certains pantalons sont bien peu avantageux pour vos parties Messieurs, et que certaines jeunes femmes, a priori saines d’esprit, ne manquent pas de se moquer de ces formes informes.

Parfois c’est évident : ce slip kangourou immaculé, porté par Bernard Menez avec une nonchalance certaine, frise le ridicule. C’est admis, c’est voulu. Son paquet s’y trouve moulé, porté en trophée, exhibé pour mieux le dévaloriser. Dans d’autres cas, la mise en habit du paquet est beaucoup plus pernicieuse : un costume très cher est tout à fait susceptible d’avoir un effet désastreux sur cet endroit bien précis de votre anatomie. Un tombé mal maitrisé, un tissu trop fin, ou trop mou peut se révéler dramatique sur la bonne tenue de l’ensemble. Même votre jean préféré peut se comporter en ennemi : une coupe un peu trop serrée, une taille un peu trop haute, une braguette mal adaptée, et voilà que votre paquet, figure de prou, attire tous les regards. Si vous êtes fier de ce genre de situation, je préfère vous prévenir que vous faites erreur : c’est bien peu saillant un paquet visible à l’œil nu, pour ne pas dire effrayant, voire déconcertant pour celles qui ne réussiront pas à vous regarder dans les yeux.

C’est vraiment curieux un blog. Partie d’un texto pas tout à fait anodin sur Bernard Menez, je me retrouve à vous mettre en garde sur la façon de porter son paquet. Si j’avais pensé un instant que ce message me ferait glisser vers ce type de réflexion, je vous assure que je ne me serais pas engagée sur cette pente trop inclinée.

 

Alors, désolée Bernard, désolée Léa, mais maintenant que ce billet est écrit, je vais le poster. Ce serait vraiment dommage de ne pas partager des remarques d’une si grande pertinence.

 

 

 

Partager cet article
Repost0

commentaires

Avant-propos

"C’est fou, le pouvoir de diversion d’un homme que son travail ennuie, intimide ou embarrasse : travaillant à la campagne (à quoi? à me relire, hélas!), voici la liste des diversions que je suscite toutes les cinq minutes: vaporiser une mouche, me couper les ongles, manger une prune, aller pisser, vérifier si l’eau du robinet est toujours boueuse (il y a eu une panne d’eau aujourd’hui), aller chez le pharmacien, descendre au jardin voir combien de brugnons ont mûri sur l’arbre, regarder le journal de radio, bricoler un dispositif pour tenir mes paperolles, etc. : je drague.

(La drague relève de cette passion que Fourier appelait la Variante, l’Alternante, la Papillonne.)"

Roland Barthes par Roland Barthes

Archives